Biographie:

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Qu’est-ce qui a amené cette étoile à entamer sa course vers la Terre, ça personne n’est capable de le dire. Est-ce l’envie d’entendre ces musiques qui font danser ? Est-ce le désir de sentir la pierre céder pour devenir une œuvre d’art ? Ou alors c’est l’envie de tester toutes les différentes nourritures possibles dans le monde ? Toutes ces questions resteront sans réponse, puisque le souvenir s’éteignit en même temps que la lumière ayant protégé l’enfant de la chute à travers les cieux ainsi que de l'atterrissage brutal. Un atterrissage qui se finit sur le bord de l’océan, contre un pinède dont la forêt était une fierté nationale.

Puisque sa traversée du ciel s’était terminée en début de soirée, de nombreuses personnes s’étaient aventurées dans la forêt et dans la mer à la recherche de cette étoile tombée des cieux. C’est un pêcheur qui finit par apercevoir un petit garçon lui faisant des signes de loin, complètement nu, babillant une langue que personne n’était en mesure de comprendre.

Les médecins de l’hôpital de Shizuoka furent ébahis devant le cas du jeune enfant : celui qui fut nommé Mikio par son futur père adoptif était en excellente santé pour ce qu’ils estimaient être un enfant de 7 ans, mais il ne semblait avoir été élevé par aucun humain. Ses codes sociaux étaient quasi inexistants, il ne parle ni le japonais, ni aucune langue des pays limitrophes ...

 

Le pêcheur, Nishimura Tetsuo, accepta néanmoins la proposition d’adopter le petit Mikio, qu’il éleva avec tout l’amour et la passion d’un bon père. Il lui trouva des tuteurs qui lui permirent d’apprendre rapidement tout ce qu’il devait savoir, l’emmenant souvent avec lui sur le navire sur lequel il travaillait pour lui apprendre l’école de la vie. Il l’inscrit également à des cours de dessin et de peinture lorsque l’enfant développa un intérêt prononcé pour. Mikio eut une enfance heureuse, il était aussi curieux qu’une étoile et il rayonnait autant la joie que la chaleur.

 

« Mikio, tu rayonnes encore ! » le réprimandait souvent l’homme, qui ne comprit jamais réellement que son fils était différent en bien des points.

 

Cependant, toutes les histoires ne sont pas éternellement heureuses. Mikio avait 12 ans lorsque son père apprit qu’il souffrait d’un cancer de la mâchoire, les années passées avec une pipe entre les lèvres le rattrapant. À 16 ans, après avoir répandu les cendres de son père dans l’océan - sa réelle demeure - il partit vivre chez son oncle Yukio à Kyoto. Son oncle et sa tante étaient des bonnes personnes, mais l’adolescent était plus un locataire pour eux qu’un neveu dont ils avaient la charge. Sans lien avec eux et ne pouvant pas supporter bien longtemps sa cousine Masami, Mikio se dépêcha de finir le lycée pour entrer à l’université.

Talentueux peintre, il ne lui fallut pas longtemps avant de recevoir sa lettre d’acceptation à la prestigieuse université de Kyoto. Il partit de la maison en banlieue de son oncle, le remerciant pour s’être occupé de lui, et emménagea dans une colocation avec une certaine Kim Alleria, dans le quartier de Higashiyama .

Être lumineux et continuellement de bonne humeur, Mikio devint rapidement l’ami de tout le monde dans son option - et même dans les autres - et se créa une petite réputation de personne toujours partante pour tout faire. Sortir alors qu’il y avait examen le lendemain ? S’inscrire à des cours du soir en philosophie ? Manger un cactus ? Mikio était toujours le premier à dire oui ... Jusqu’au jour où les résultats des premiers examens tombèrent : il était en échec pratiquement partout, si ce n’était pour les cours où il avait dû rendre des travaux pratiques.

C’est dans une autre forme d’art que l’Étoile trouva la discipline nécessaire pour se reprendre en main : après avoir avoir vu un autre étudiant le faire, l’avoir convaincu par on-ne-sait-quel-miracle de l’entraîner, Mikio se mit à la danse sous les bons conseils d’un dénommé Lim Sen. L’exercice physique, la concentration, la force mentale nécessaire pour pouvoir danser chaque semaine, tout ça lui permit de petit à petit reprendre sa vie étudiante en main.

 

Désormais en quatrième année, Mikio n’est toujours pas le plus assidu des élèves, séchant encore trop souvent les cours. Mais au lieu que cela soit dans un bar, c’était dans le studio d’art que l’université lui prêtait. Il avait réussi à décrocher des stages auprès du célèbre Lee Kihyun, avec qui il apprend les subtilités de l’illustration, tout en continuant à bosser sur ses peintures à l’huile sur le côté. Désormais, la danse n’était plus réellement un art qu’il apprenait mais un art qu’il essayait de maîtriser comme la peinture et le dessin n’ont plus de secret pour lui.

La curiosité reste et restera toujours le plus grand trait de personnalité de Mikio ... La bêtise le suivant de pas très loin. Mais tout va bien, car le sourire sur son visage ne semble jamais faillir.